Diderot: Supplément au Voyage de. Bougainville. (. Première S – Intellego.fr. ) C'est. un vieillard qui parle. Il était père d'une famille nombreuse. À. l'arrivée des Européens, il laissa tomber des regards de dédain.
Supplémentau voyage de Bougainville par Denis Diderot Résumé Deux personnages discutent : B – le porte-parole de l’auteur – rapporte avec enthousiasme à A les singularités du Voyage
Lediscours du vieillard, supplément au voyage de Bougainville, chapitre 2, Diderot, 1796, commentaire, analyse. Contact:lescoursjulien@ au voyage de Bougainville, « le discours du vieillard », Diderot, 1796 « Pleurez, malheureux Tahitiens! pleurez; mais que ce soit de l’arrivée, et non du départ de ces hommes
Bougainvilleest témoin de son voyage, il a vu. Diderot s'appuie sur ce témoignage pour justifier ses idées philosophiques. Il en déduit des valeurs. Les lois sont des entraves à la
Supplémentau voyage de Bougainville écrit en 1172, est une réponse fictive au récit de voyage de l'explorateur Bougainville qui avait « découvert » l'Océanie. Dans ce texte, Diderot donne la parole aux victimes de la colonisation, les tahitiens dans le cas présent. Il joue donc sur le procédé d'inversion des regards pour dénoncer l
Vay Tiền Trả Góp Theo Tháng Chỉ Cần Cmnd Hỗ Trợ Nợ Xấu. Voyage autour du mondeBougainville, 1771 Si Bougainville était bon mathématicien, son talent littéraire valut au récit de son voyage, publié pour la première fois en 1771, un succès qui s'est prolongé jusqu'à nos jours. Premier ouvrage de ce genre écrit par un officier de la marine royale, le Voyage se distingue par un style clair où la grande culture classique de son auteur apparaît à chaque page. Les descriptions des sites visités, des populations rencontrées alimentèrent ou renouvelèrent les discussions philosophiques sur l'homme naturel » que Bougainville avait pu observer lors de sa traversée du Pacifique. Il fut ainsi à l'origine de toute une série d'ouvrages initiateurs du paradis mythique des mers du Sud dont le plus célèbre fut le Supplément au Voyage de Bougainville écrit par Diderot dès 1772, publié seulement en 1796. Le Voyage de Bougainville marque une étape importante dans la littérature maritime et philosophique du Siècle des Lumières.
C'est en 1772, un an après la parution du Voyage autour du monde du baron de Bougainville que l'auteur de Jacques le Fataliste imagine de lui donner... Lire la suite 2,00 € Neuf Poche En stock 3,00 € Expédié sous 3 à 6 jours 2,00 € En stock 3,20 € Expédié sous 3 à 6 jours 1,90 € Expédié sous 3 à 6 jours 2,00 € Expédié sous 3 à 6 jours 3,00 € Expédié sous 3 à 6 jours 3,30 € Expédié sous 3 à 6 jours 4,80 € Exclusivité magasins 3,05 € Actuellement indisponible 3,05 € Ebook Téléchargement immédiat 8,49 € Téléchargement immédiat 1,49 € Téléchargement immédiat 1,99 € Téléchargement immédiat 1,99 € Téléchargement immédiat 1,99 € Téléchargement immédiat 2,99 € Téléchargement immédiat 1,99 € Livre audio Expédié sous 3 à 6 jours 8,86 € Expédié sous 3 à 6 jours Livré chez vous entre le 2 septembre et le 6 septembre C'est en 1772, un an après la parution du Voyage autour du monde du baron de Bougainville que l'auteur de Jacques le Fataliste imagine de lui donner ce " supplément ", sous la forme d'un dialogue plaisant et malicieux, non dépourvu d'audace philosophique. On y voit notamment l'aumônier de l'expédition invité par le Tahitien Orou, son hôte, à choisir entre sa femme et ses trois filles celle avec qui il lui plaira de passer la nuit. S'ensuit un vif échange où l'état de nature et la liberté des mœurs triomphent aisément de nos conventions. L'affirmation des droits de la Raison, la passion de la connaissance et des découvertes, la hardiesse des hypothèses philosophiques et morales de l'écrivain, font de ce dialogue étincelant et allègre un des sommets de la littérature et de la pensée des Lumières. Date de parution 27/08/1997 Editeur Collection ISBN 2-253-13809-6 EAN 9782253138099 Format Poche Présentation Broché Nb. de pages 123 pages Poids Kg Dimensions 10,8 cm × 17,6 cm × 0,8 cm
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Project Gutenberg's Supplement au Voyage de Bougainville, by Denis Diderot This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at Title Supplement au Voyage de Bougainville Author Denis Diderot Posting Date November 9, 2012 [EBook 6501] Release Date September, 2004 First Posted December 24, 2002 Language French *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK SUPPL. AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE *** Produced by Claude Decoret and Laurent de Guillou SUPPLÉMENT AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE CHAPITRE I - JUGEMENT DU VOYAGE DE BOUGAINVILLE ———————————————————————- A. Cette superbe voûte étoilée, sous laquelle nous revînmes hier, et qui semblait nous garantir un beau jour, ne nous a pas tenu parole. B. Qu'en savez-vous ? A. Le brouillard est si épais qu'il nous dérobe la vue des arbres voisins. B. Il est vrai ; mais si ce brouillard, qui ne reste dans la partie inférieure de l'atmosphère que parce qu'elle est suffisamment chargée d'humidité, retombe sur la terre ? A. Mais si au contraire il traverse l'éponge, s'élève et gagne la région supérieure où l'air est moins dense, et peut, comme disent les chimistes, n'être pas saturé ? B. Il faut attendre. A. En attendant, que faitesvous ? B. Je lis. A. Toujours ce voyage de Bougainville ? B. Toujours. A. Je n'entends rien à cet hommelà. L'étude des mathématiques, qui suppose une vie sédentaire, a rempli le temps de ses jeunes années ; et voilà qu'il passe subitement d'une condition méditative et retirée au métier actif, pénible, errant et dissipé de voyageur. B. Nullement. Si le vaisseau n'est qu'une maison flottante, et si vous considérez le navigateur qui traverse des espaces immenses, resserré et immobile dans une enceinte assez étroite, vous le verrez faisant le tour du globe sur une planche, comme vous et moi le tour de l'univers sur notre parquet. A. Une autre bizarrerie apparente, c'est la contradiction du caractère de l'homme et de son entreprise. Bougainville a le goût des amusements de la société ; il aime les femmes, les spectacles, les repas délicats ; il se prête au tourbillon du monde d'aussi bonne grâce qu'aux inconstances de l'élément sur lequel il a été ballotté. Il est aimable et gai c'est un véritable Français lesté, d'un bord, d'un traité de calcul différentiel et intégral, et de l'autre, d'un voyage autour du globe. B. Il fait comme tout le monde il se dissipe après s'être appliqué, et s'applique après s'être dissipé. A. Que pensezvous de son Voyage ? B. Autant que j'en puis juger sur une lecture assez superficielle, j'en rapporterais l'avantage à trois points principaux une meilleure connaissance de notre vieux domicile et de ses habitants ; plus de sûreté sur des mers qu'il a parcourues la sonde à la main, et plus de correction dans nos cartes géographiques. Bougainville est parti avec les lumières nécessaires et les qualités propres à ses vues de la philosophie, du courage, de la véracité ; un coup d'oeil prompt qui saisit les choses et abrège le temps des observations ; de la circonspection, de la patience ; le désir de voir, de s'éclairer et d'instruire ; la science du calcul, des mécaniques, de la géométrie, de l'astronomie ; et une teinture suffisante d'histoire naturelle. A. Et son style ? B. Sans apprêt ; le ton de la chose, de la simplicité et de la clarté, surtout quand on possède la langue des marins. A. Sa course a été longue ? B. Je l'ai tracée sur ce globe. Voyezvous cette ligne de points rouges ? A. Qui part de Nantes ? B. Et court jusqu'au détroit de Magellan, entre dans la mer Pacifique, serpente entre ces îles qui forment l'archipel immense qui s'étend des Philippines à la NouvelleHollande, rase Madagascar, le cap de BonneEspérance, se prolonge dans l'Atlantique, suit les côtes d'Afrique, et rejoint l'une de ses extrémités à celle d'où le navigateur s'est embarqué. A. Il a beaucoup souffert ? B. Tout navigateur s'expose, et consent de s'exposer aux périls de l'air, du feu, de la terre et de l'eau mais qu'après avoir erré des mois entiers entre la mer et le ciel, entre la mort et la vie ; après avoir été battu des tempêtes, menacé de périr par naufrage, par maladie, par disette d'eau et de pain, un infortuné vienne, son bâtiment fracassé, tomber, expirant de fatigue et de misère, aux pieds d'un monstre d'airain qui lui refuse ou lui fait attendre impitoyablement les secours les plus urgents, c'est une dureté !… A. Un crime digne de châtiment. B. Une de ces calamités sur lesquelles le voyageur n'a pas compté. A. Et n'a pas dû compter. Je croyais que les puissances européennes n'envoyaient pour commandants dans leurs possessions d'outremer, que des âmes honnêtes, des hommes bienfaisants, des sujets remplis d'humanité, et capables de compatir… B. C'est bien là ce qui les soucie ! A. Il y a des choses singulières dans ce voyage de Bougainville. B. Beaucoup. A. N'assuretil pas que les animaux sauvages s'approchent de l'homme, et que les oiseaux viennent se poser sur lui, lorsqu'ils ignorent le péril de cette familiarité ? B. D'autres l'avaient dit avant lui. A. Comment expliquetil le séjour de certains animaux dans des îles séparées de tout continent par des intervalles de mer effrayants ? Qui estce qui a porté là le loup, le renard, le chien, le cerf, le serpent ? B. Il n'explique rien ; il atteste le fait. A. Et vous, comment l'expliquezvous ? B. Qui sait l'histoire primitive de notre globe ? Combien d'espaces de terre, maintenant isolés, étaient autrefois continus ? Le seul phénomène sur lequel
Supplément au Voyage de Bougainville Publication Auteur Denis Diderot Langue Français Recueil Opuscules philosophiques et littéraires, la plupart posthumes ou inédites 1789 Intrigue Genre Conte philosophique Nouvelle précédente/suivante Madame de La Carlière Le Supplément au Voyage de Bougainville, ou Dialogue entre A et B sur l'inconvénient d'attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n'en comportent pas, est un conte philosophique de Denis Diderot écrit en mai 1776[1]. Il paraît pour la première fois en volume en avril 1796 — à titre posthume, 12 ans après le décès de l'auteur — dans un recueil d’Opuscules philosophiques et littéraires, la plupart posthumes ou inédites. Le texte se présente comme une suite au Voyage autour du monde de Louis-Antoine de Bougainville, publié en 1771. Cela explique que le titre du texte de Diderot comporte bien une majuscule au mot Voyage ». Précédé de Ceci n’est pas un conte et de Madame de La Carlière, il clôt un triptyque de contes moraux rédigés en 1772[2] qui parut dans la Correspondance littéraire[3]. Cette œuvre a inspiré à Jean Giraudoux la pièce de théâtre le Supplément au voyage de Cook, créé par Louis Jouvet en 1935. Résumé Les protagonistes du dialogue de Diderot, A et B, discutent du Voyage autour du monde du navigateur français Louis-Antoine de Bougainville récemment paru en 1771. B propose de parcourir un prétendu Supplément qui remet en question certaines prétendues évidences énoncées par Bougainville, premier Français ayant fait le tour du monde. Deux passages de ce Supplément sont enchâssés dans la discussion Les adieux du vieillard, et le long Entretien de l'aumônier et d'Orou. Chapitre 1 Jugement du voyage de Bougainville Au moment où il commence, le dialogue a l'air d'être la suite d'une conversation entre 2 personnages. Ces derniers attendent que le brouillard se lève pour continuer leur périple. B est en train de lire le Voyage autour du monde de Bougainville. A, qui n'a pas lu cet ouvrage interroge B sur la personnalité de Bougainville un homme curieux qui passe d'une vie sédentaire et de plaisirs au métier actif, pénible, usant et dissipé du voyageur » et sur son voyage, ce qui permet à B de rappeler les grandes étapes de son périple. Ensuite sont évoquées les difficultés rencontrées les éléments naturels, les maladies, les dégâts matériels, la difficulté d'avoir des secours. Puis ce sont des considérations sur des événements particuliers l'attitude colonisatrice des Jésuites au Paraguay et leur expulsion ; la remise en cause du gigantisme des Patagons, tels que les avait décrits Magellan ; la sagesse et la qualité de vie des sauvages, tant que leur sécurité n'est pas en danger ; la présentation d'Aotourou, l'Otahïtien qui accompagna Bougainville à Paris et des remarques sur la difficulté de rendre compte des mœurs européennes tant elles diffèrent des leurs. Le chapitre se termine par des considérations d'ordre météorologique le brouillard s'est levé, les deux compagnons vont pouvoir continuer leur balade. Devant la curiosité de A, B l'encourage à lire la suite du récit de Bougainville ... tenez, lisez, allez droit aux adieux que fit un des chefs de l'île à nos voyageurs ... ». Chapitre 2 Les adieux du vieillard Au moment du départ des Européens, le vieillard, celui qui s'était retiré et enfermé dans un mutisme total à l'arrivée des Européens, figure emblématique de la sagesse, adresse un discours, d'abord à ses compatriotes il leur reproche de s'émouvoir du départ de ceux qu'il considère comme des envahisseurs, leur rappelant que c'est plutôt leur arrivée sur l'île qu'il faut déplorer. Il les met en garde contre leur éventuel retour, qui serait fatal pour chacun d'eux et il leur prévoit un avenir sombre ... un jour, vous servirez sous eux, aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu'eux. ». Puis il s'adresse à Bougainville, le chef des brigands », avec mépris. Il le blâme de son influence néfaste sur les Tahitiens et fait un portrait machiavélique des Européens, qui ont eu pour seul but de détruire leur bonheur. Très rapidement, le discours se transforme en un éloge de la vie sauvage et un réquisitoire contre les Européens. Il énumère les différents méfaits causés par l'expédition les dénaturer, éveiller en eux la jalousie et la rivalité, violer leur liberté, voler leurs biens, ne pas les avoir respectés comme eux-mêmes les avaient respectés, les pervertir et leur apprendre le mal. Par delà cette accusation, on peut lire une satire de l'attitude des peuples dits civilisés qui ne sont que des empoisonneurs des nations ». Pour finir, il implore la malédiction pour Bougainville et son équipage Va, et puissent les mers coupables qui t'ont épargné dans ton voyage, s'absoudre et nous venger en t'engloutissant avant ton retour. ». A et B ne commentent pas vraiment les propos du vieillard mais ils s'attardent à justifier la véracité du discours. En effet, ce passage n'existe pas chez Bougainville et Diderot, pour donner de la crédibilité, feint de supposer que Bougainville a préféré ne pas retenir ce discours pour épargner les Européens. Comme dans les précédents chapitres, le suivant est annoncé. Enfin B fait référence à l'aventure de Barré, cette jeune femme, maîtresse de Commerson, qui avait embarqué à Saint-Malo, déguisée en homme. Chapitre 3 Entretien de l'aumônier et d'Orou Le chapitre s'ouvre sur la présentation des deux protagonistes Orou, l'hôte, âgé de 36 ans, marié et père de trois filles Asto, Palli et Thia et fils de Poseidon, et l'aumônier de l'expédition, du même âge que son hôte. Conformément au code de l'hospitalité, Orou offre une des quatre femmes à l'aumônier pour agrémenter sa nuit. Devant son refus au nom de sa religion, son état, les bonnes mœurs et l'honnêteté » s'engage une conversation entre les deux hommes dans un premier temps, Orou invite l'aumônier à se plier à leurs mœurs, et convaincu, le jeune jésuite cède à la tentation et accepte de passer la nuit avec Thia, la plus jeune des filles qui n'a ni mari, ni enfants. Le lendemain, Orou demande à l’aumônier de lui expliquer ce que signifie le terme religion ». Il expose la conception chrétienne du monde, œuvre d'un Dieu tout-puissant, éternel et invisible et le code moral chrétien dicté par Dieu, légiférant ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est permis et ce qui est interdit. Orou, dans une longue réplique, démontre au jésuite que les principes divins sont contraires à la Nature et à la Raison. Pour lui, l'homme n'appartient à personne. Il remet en cause le fondement et l'existence des lois morales, sociales et juridiques. Orou fait preuve de bon sens et affirme n'avoir qu'un dessein faire le bien et respecter la nature. La discussion se poursuit, l'aumônier interroge Orou sur la question du mariage. La définition qu'il en donne est en tout point conforme à l'esprit de nature le consentement d'habiter une même cabane, et de coucher dans un même lit, tant que nous nous y trouvons bien ... ». Ce qui importe c'est le fruit de l'union et Orou explique avec enthousiasme le culte de la maternité et plus une fille a d'enfants, plus elle est convoitée. La vraie richesse de l'île, ce sont les enfants, et tout naturellement la conversation s'attarde sur les rituels des enfants avant qu'ils aient atteint l'âge nubile, rituels différents selon qu'ils sont filles ou garçons. Ces rituels doivent être strictement observés sous peine d'être punis par la communauté. A interrompt la prétendue lecture linéaire du livre de Bougainville pour s'attarder sur une note en marge du texte, un commentaire de l'aumônier sur la sagesse de cette conception du mariage qui respecte la liberté de chacun. Comme dans le chapitre précédent, Diderot feint de justifier la véracité des propos et prétexte la censure de la bonne morale européenne pour justifier l'absence de ce passage dans le récit du navigateur. A et B se livrent à une digression et évoquent une anecdote contemporaine, l'aventure malheureuse de Polly Baker. Cette jeune fille, mère hors du mariage est punie par la loi. B rapporte un extrait de sa défense, mettant en évidence que son état ne résulte que de l'infamie des hommes qui profitent d'elle sans pour autant en assumer les conséquences, en toute logique, ce sont eux qui devraient être punis. Miss Polly Baker, à la suite d'un discours argumentatif solidement construit et précis, parvient à éviter toute punition. Chapitre 4 Suite de l'entretien de l'aumônier avec l'habitant d'Otahïti Ce chapitre reprend la conversation entre Orou et l'aumônier au point où elle en était restée juste avant la digression sur le cas de Miss Baker. La ponctuation mettait d'ailleurs en évidence cette interruption du discours Tu l'as dit… » et tout à fait logiquement Orou poursuit son témoignage sur la conception du mariage à Tahiti et l'éloge de la maternité. La liberté sexuelle est telle que les notions d'inceste et d'adultère n'existent pas. Si une fille trop laide n'a pas de mari, c'est un devoir pour son père de la rendre mère. Si une mère n'attire plus de prétendants, c'est lui rendre hommage et la respecter pour un fils que de partager son lit. L'aumônier interroge Orou sur le libertinage amoureux, c'est-à-dire sur les transgressions des rituels qui régissent les attitudes et les devoirs des enfants avant l'âge de la puberté. Les femmes sont identifiables à la couleur de leur voile et chacune doit respecter les lois qui régissent le voile, sinon, il y a sanction le voile blanc désigne la jeune fille vierge avant la puberté, si elle se laisse séduire, elle est mise à l'écart dans la cabane paternelle ; le voile gris désigne la jeune fille momentanément empêchée de procréer ; le voile noir désigne les femmes qui ont passé l'âge de la ménopause ou celles qui sont stériles. Si malgré tout elles s'adonnent aux plaisirs de l'amour, elles sont exilées ou elles deviennent esclaves. Ces pratiques insistent sur le fait que l'acte sexuel a pour but premier la procréation. La fin de cet entretien est un jugement sans appel sur le ridicule et le non-sens du vœu de stérilité », contraire à la nature, prononcé par les religieux catholiques. Chapitre 5 Suite du dialogue entre A et B A et B approuvent les mœurs tahitiennes et remettent en cause la civilisation qui assujettit les hommes à des lois artificielles, arbitraires et contradictoires. Puis ils revisitent les conventions de la vie amoureuse instituées par le code civil et le code religieux au regard du code de la nature le mariage, la galanterie, la coquetterie, la constance, la fidélité, la pudeur. La conversation se poursuit sur les conséquences désastreuses des lois policées et sur un réquisitoire à l'encontre des sociétés européennes en refusant de suivre les lois de la nature, l'homme est devenu malheureux, il s'est imposé des obstacles, il est la source même de ses malheurs. B résume la misère de la condition de l'homme civilisé Il existait un homme naturel on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel ; et il s'est élevé dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. Tantôt l'homme naturel est le plus fort ; tantôt il est terrassé par l'homme moral et artificiel. » La discussion entre A et B s'arrête avec le retour du beau temps, et la perspective de la poursuite de leur promenade. Analyse La forme Ce texte présente toutes les caractéristiques du style de Diderot et du dialogue philosophique du XVIIIe siècle. Ce Supplément est ainsi l'un des textes les plus représentatifs de son auteur et de son temps dialogue entre deux anonymes A et B structure complexe récits enchâssés suite ou complément imaginaire à un texte réel mise en abyme Le fond À travers l'évocation d'une société tahitienne utopique, Diderot met en question les principes qui régissent l'organisation de la société le droit naturel, les lois, Dieu, la morale, la nécessité. Il distingue surtout deux origines à ces principes l'une abstraite et peu adaptée, l'autre induite par le bonheur concret et les besoins de la société. Pour lui, la loi naturelle est la seule loi qui est indiscutable. Il remet en cause les autres lois fondamentales en les mettant en parallèle avec ce qui se passe dans la nature. Deux grandes idées sont en question l'origine révélée de la moralité et le caractère universel de la morale. Les deux contes qui complètent la trilogie mettent ces thèmes en perspective. Notes et références ↑ Michèle Duchet, Le Supplément au Voyage de Bougainville" et la collaboration de Diderot à L'Histoire des deux Indes » », sur 1961 ↑ Diderot indique la fin de sa rédaction dans une lettre à Melchior Grimm datée du 23 septembre 1772. ↑ Pour les détails concernant ce triptyque, nous renvoyons à la présentation qui en est faite dans l’article consacré au premier volet, Ceci n’est pas un conte. Voir aussi Liens externes L'intégralité du texte gratuit, libre de droits KE Tunstall, 'Sexe, mensonges et colonies Le Supplément au Voyage de Bougainville', article dans Littératures classiques, 16 2009 Une analyse Portail de la philosophie
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